Être parent est l’une des expériences les plus enrichissantes que nous vivons au cours de notre incarnation, que ce soit nos enfants biologiques ou non. Comment équilibrer ce que nous souhaitons de meilleur pour eux tout en prenant en compte ce qu’ils sont venus expérimenter sur cette terre ? Nous avons tous au moins une fois formulé le vœu de ne pas reproduire les dissonances du modèle parental que nous avons reçu et nous nous évertuons à leur transmettre ce que nous pensons être le meilleur pour eux.
Mais comment savoir ce qui justement est le meilleur pour eux ? Les enfants ont souvent une idée claire et précise de ce qu’ils souhaitent expérimenter. Le rôle des parents est de leur donner confiance en leur intuition en les différenciant de leurs caprices.
Comment accompagner au mieux nos enfants ?
Les préparer à une vie dure, représente un schéma éducatif encore malheureusement trop présent, qui ne fait que nier leur véritable nature. De nombreux adultes de tout âge confondu, travaillent encore à se déconditionner de ce type d’éducation reçue. Cette éducation qui prone le tristement célèbre « Endurcis-toi, le monde est dur, il faut t’y préparer ». Ou encore « si tu es si sensible, il va falloir t’endurcir car tu n’as pas fini d’être malheureux et de pleurer ». Bien des années après, nous sommes encore marqués par ces phrases qui ont nié l’âme de l’enfant, sa lumière au profit d’une vision de la vie propre aux parents, sa sensitivité confondue avec une grande sensibilité, le tout souvent conditionné par des schémas répétitifs ancestraux, ou des identifications à des émotions blessées qui, l’un comme l’autre, reproduisent de manière inconsciente, afin de protéger leurs enfants. La notion de vouloir bien faire prend ici tout son sens.
Comment apprendre à bien faire pour nos enfants ?
Une première réponse peut être apportée ici : travailler sur l’amour de soi. Comment pouvons-nous apprendre à un enfant à s’aimer, à être heureux si nous n’expérimentons pas cet amour de soi, ce bonheur pour soi-même. Ce serait comme conseiller à nos enfants de manger le meilleur gâteau au chocolat au monde alors que nous n’y avons nous-même jamais goûté.
L’enfant ressent plus que les adultes le langage non verbal, qui peut représenter à lui seul jusqu’à 93% de nos communications (38 % pour le ton et la voix, 55% pour l’impression visuelle, selon les études du Professeur Albert Mehrabian). Dans ce langage non verbal, nous avons beau leur dire de s’aimer eux-mêmes, si nous ne les faisons pas pour nous-mêmes, l’enfant n’entendra qu’une dissonance entre les mots prononcés et l’énergie qu’il percevra de ses parents. Et nos enfants sont souvent dans le mimétisme. Ils reproduiront ainsi la plupart de nos dissonances mêmes si nous nous évertuons à leur dire le contraire.
Lors de mes séances, j’accompagne aussi bien les parents à comprendre comment incarner ce qu’ils souhaitent transmettre à leurs enfants, que les enfants eux-mêmes, en connexion avec l’amour de soi. Ces séances qui leur sont dédiées leur permettent d’avoir une écoute et une confirmation de leur propre intuition. J’ai constaté qu’à plusieurs reprises, l’enfant, étant moins conditionné que l’adulte par les codes et règles du monde actuel, accepte plus facilement de se donner l’accord intérieur de s’écouter, de se faire confiance. L’enfant ne s’identifie pas encore à la personnalité créée par l’ego, comme le fait l’adulte retenu dans ses schémas répétitifs. Ainsi, l’enfant s’autorise plus souvent à poser un regard non-conditionné sur la vie notamment en acceptant plus facilement de vivre l’amour, la joie et le bonheur.
Beaucoup d’enfants expriment leur sensibilité. Les parents se sentent parfois démunis face à ces comportements qu’ils ont tendance à ne pas toujours comprendre vraiment et/ou les interpréter du fait qu’eux-mêmes les aient bien souvent réprimés. Personnellement, je préfère utiliser le terme de sensitivité, étant donné que la sensibilité est un terme connoté dans notre société actuelle comme une fragilité qu’il faut de suite combler, renforcer.
Rappelons ici que la sensibilité est connectée aux émotions alors que la sensitivité fait appel à l’intuition, dont l’organe central selon les recherches de heart math institute, est le cœur.
Nous pouvons voir alors que ne pas être à l’écoute de la sensitivité d’un enfant, d’un adolescent, c’est nier son cœur, nier son âme. C’est occulter la lumière que nos enfants, nos adolescents ont à l’intérieur d’eux.
La sensitivité est ici connectée aux ressentis. Pour certains enfants, on parlera même de clair-ressenti car cette sensitivité représente le marqueur de sa perception extrasensorielle qu’il doit apprendre à reconnaître et valoriser afin de l’utiliser dans sa vie quotidienne.
Un jour, j’ai même entendu un enfant me partager en séance une phrase qu’un pédopsychiatre lui a dite : « Les enfants comme toi ne sont pas adaptés à ce monde. Il faut que tu apprennes à t’adapter à la société sinon tu souffriras car tu ne seras pas reconnu et tu seras mis au banc de la société ».
Dire à un enfant, qu’il n’est pas adapté au monde, c’est revenir à lui dire qu’il n’a pas le droit d’exister en tant que tel, qu’il doit se modifier, se changer pour correspondre au monde d’exigences que l’humain a créé sur cette Terre.
Les messages du monde spirituel (Allan Kardec, Annie Besant, Krishnamurti, Sri Aurobindo…) sont tous les mêmes et apportent une réponse directe à ces pensées :
Une âme lorsqu’elle s’incarne, doit expérimenter l’amour de soi et apprendre à se valoriser pour évoluer sur son chemin.
En abandonnant ses pensées ressassées, ses schémas répétitifs, ses blocages émotionnels, ses fausses croyances connectés à des processus intérieurs de grandes exigences personnelles, on découvre petit à petit que la source de nos fonctionnements est bien souvent née d’une dévalorisation personnelle. Nos parents ont souhaité notre bonheur mais ils ne nous ont pas enseigné à être heureux car ils n’ont eux-mêmes pas reçu cet « enseignement » dans l’éducation. Et le système éducatif d’aujourd’hui ne l’enseigne pas plus à l’heure actuelle.
Les enfants viennent au monde pour grandir avec une famille, un pays, une ville, une époque correspondant à l’énergie fréquentielle et vibratoire nécessaire pour leur donner les moyens au travers de l’incarnation de réaliser l’âme. Tous ces éléments participent aux conditions les plus adéquates pour qu’ils puissent dépasser les schémas qu’ils doivent transformer pour faire évoluer leur âme sur un chemin de lumière.
Aidons nos enfants à s’aimer pour qui ils sont réellement. Aidons-les à accepter de partager la lumière qu’ils portent en eux et non pas les en empêcher en se conformant à cette lumière artificielle que la société propose. L’incarnation est faite pour que chacun offre à soi et aux autres sa propre lumière, sa singularité. Si tous les êtres humains s’offrent ce cadeau qu’est l’expérimentation de la vie depuis la lumière de son coeur, le monde changera car chacun aura pris et trouvé la place qu’il mérite naturellement.
Et si nous apprenions à nous aimer, ne serait-ce pas cela le plus beau cadeau à offrir aux enfants comme aux adolescents ?
Ouvrir un chemin de lumière pour nous, dans l’amour pour nous, offre la même opportunité à nos enfants de faire de même pour eux. Nous serons ainsi des parents qui les accompagnent sur ce chemin des retrouvailles avec eux-mêmes, leur âme, qui ils sont réellement. C’est un chemin d’amour pour nous, pour eux, que je vous souhaite de tout cœur d’expérimenter en famille afin de vivre l’harmonie que vous méritez tant.
